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Qui était Papa Wemba?

Né le 14 juin 1949 à Lubefu en République démocratique du Congo, Shungu Wembadio Pene Kikumba, Papa Wemba est le premier enfant de ses parents.

Son père, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, qui est devenu plus tard un chasseur lors de la naissance de Papa Wemba, ne voulait pas qu’il suive le chemin de sa mère, qui était chanteuse professionnelle et qui lavait également initié Wemba à la musique.

Comme beaucoup d’autres musiciens, Papa Wemba a commencé à chanter dans la chorale d’une église catholique jusqu’en 1960, date à laquelle il a suivi le chemin de nombreux jeunes pendant l’indépendance du Congo. Il a commencé à composer de la musique et à chanter de manière professionnelle.

La route vers la gloire et la notoriété de Papa Wemba a commencé quand il a rejoint le groupe de musique Zaiko Langa Langa à la fin des années 1960. Cela a été suivi de son succès en tant que membre fondateur d’Isifi Lokole puis de Yoka Lokole , ainsi que d’un bref passage en tant que membre d’Afrisa International pendant quelques mois . Au début de sa carrière, il a créé un style qui incluait de la rumba et du soukous congolais, imprégnés de sons africains traditionnels, de rythmes caribéens, de rock et de soul . Mais Wemba obtint un succès international et un statut avec son groupe, Viva La Musica , surtout après l’avoir emmené à Paris, en France, au début des années 1980. C’est là que Wemba parvint à produire davantage de « son éclectique » dans son travail , influencé par la musique populaire occidentale reflétant une saveur et un style européens.

Papa Wemba a rejoint le groupe Zaiko Langa Langa à Kinshasa en 1969, lorsqu’il a adopté le nom de Jules Presley pour son amour du rock. Parmi leurs succès figurent plusieurs chansons de Wemba, telles que Pauline, C’est la Vérité, Chouchouna et Liwa Ya Somo.

Son succès dans le mélange de musique traditionnelle africaine et de rock, qui s’appelait collectivement rock-rumba, l’a amené à fonder le groupe Isifi Lokole en 1974 avec d’autres membres de Zaiko Langa Langa.

Premier enfant de sa mère, décédée en 1973, Shungu Wembadio prit le nom de Papa Wemba en 1975. Le nom « Papa » évoquait son statut de premier-né et de soutien financier et moral de sa famille depuis la mort de son père en 1966.

Le groupe Isifi Lokole n’a duré qu’un an avec un titre Amazone, à leur actif.

Les ennuis de Papa Wemba se sont aggravés avec Yoka Lokole après une année de controverses sur des question d’argent et de hiérarchie dans le groupe. Après les troubles et l’abandon du groupe, Wemba forma le nouveau groupe Viva la Musica en 1977. Le groupe s’épanouit pendant un an avec des hits incluant Moku Nyon Nyon, Nyekesse Migue’l et Cou Cou Dindon.

Le musicien populaire congolais Koffi Olomide faisait partie de ce groupe qui a promu la vision de Wemba de rassembler de jeunes artistes talentueux pour créer une communauté de musiciens.

Wemba s’est installé en France en 1979 et a rejoint le groupe de Tabu Ley Rochereau, Afrisa International. Au début des années 1980, il a créé une deuxième version de Viva la Musica à Paris, dans un style plus occidentalisé, tandis que le groupe d’origine continuait à jouer de la musique autochtone.

Papa Wemba a utilisé la maison de sa famille Matonge pour rassembler les jeunes à la mode en l’appelant Village Molokai. En 1979, il est devenu le dirigeant non officiel de la Société des ambassadeurs et des personnes d’Élégance (SAPE).

Le musicien soukous congolais Papa Wemba (né Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, 1949 – 2016) se produit sur scène au Irving Plaza, New York, New York, le 16 juin 1995. (Photo de Jack Vartoogian / Getty Images)

Il était très élégant et portait toujours des vêtements de marque. Un spectacle typique de la rumba a toujours eu Papa Wemba dans des costumes à la mode avec des vestes bien ajustées et riches en couleurs. Papa Wemba a toujours fait de ses spectacles un événement de mode car il est un homme de style et de goût.

Papa Wemba a été arrêté et brièvement emprisonné en 1976 pour avoir prétendument couché avec la fille d’un général de l’armée congolaise. Cela a eu un impact sur sa vie et sur le groupe qu’il avait contribué à créer à l’époque.

En février 2003, il a également été arrêté à Paris pour avoir introduit clandestinement en Europe des centaines d’immigrés clandestins de la RDC déguisés en membres de la bande. Il a été libéré sous caution après trois mois de prison. Cette expérience lui a inspiré les chansons Somo Trop et Numeri d’ecrou.

Le roi de Rumba était également une star des écrans, car il a joué un rôle majeur dans le film congolais de 1987, La Vie est Belle. Papa Wemba a figuré dans de nombreux autres films et documentaires, le plus récent le film belge Kinshasa Kids en 2012.

Papa Wemba a remporté le prix Kora du meilleur artiste lors de la première cérémonie des All Africa Music Awards en 1996. En 1987, son film La Vie est Belle a remporté le prix Georges Delerue au Festival international du film de Gand.

Wemba était connu comme le roi de la rumba congolaise et sa mort a mis un terme à une carrière gigantesque qui a duré près de cinq décennies.

Le roi de la Rumba est mort le micro à la main, sur la scène du FEMUA (Festival des Musiques Urbaines d’Anoumambo) à Abidjan le 24 Avril 2016.

Sa mort a emu le monde entier et surtout toute l’Afrique. Le ministre congolais de la Culture, Baudouin Banza Mukalay, a déclaré que le décès de Wemba était une « grande perte pour la musique », tandis que le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que « l’Afrique a perdu une icône, un ambassadeur et un artiste dont le talent est reconnu à l’échelle internationale ».

La chanteuse béninoise Angelique Kidjo qui avait déjà collaboré avec Wemba dans le passé, a déclaré qu’elle se souviendrait du musicien aux côtés de la superstar Prince décédé 3 jours avant Wemba, lors de sa prochaine représentation, tandis que la légende du football camerounais, Samuel Eto’o, a déclaré que le musicien était « un monument de l’Afrique. « 

En effet, le musicien de 66 ans, lors d’une performance, s’était effondré sur scène et est décédé quelques minutes plus tard un dimanche matin.

Des artistes chantent sur le cercueil de Papa Wemba, musicien de la rumba, lors de ses funérailles à Kinshasa le 2 mai 2016. Le roi de la rumba de la République démocratique du Congo, Papa Wemba, a reçu à titre posthume l’un des plus grands honneurs de son pays. Il s’est effondré sur scène et est mort à l’âge de 66 ans . / AFP / JUNIOR KANNAH (Le crédit photo doit se lire JUNIOR KANNAH / AFP / Getty Images)

Un service commémoratif a eu lieu en son honneur en Côte d’Ivoire trois jours après sa mort, avant que son corps ne soit transporté par avion en République démocratique du Congo. Son épouse Mama-Marie Lozolo Amazone, avec qui il s’est marié depuis 1970, était présente pour le mémorial d’Abidjan. Ils ont eu six enfants.

Papa Wemba a reçu à titre posthume le plus grand honneur national de la République démocratique du Congo après le retour de son corps dans son pays d’origine pour son enterrement le 4 mai 2016.

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